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Musique

La nouvelle proposition de Mélanie Zee

nelson mederik

Photo de la page facebook de l'artiste

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La rencontre

J'ai découvert Mélanie Zee par grand hasard, ce genre d'heureux hasard de journée froide cet automne. Elle tenait office dans une ravissante librairie de livres usagés. Déjà poétique! Je la découvre timide en discussion, très étonnante de ressources. Elle est musicienne, compositrice et productrice. Je me devais de la découvrir. 

Avec les yeux entre-ouverts, ayant craint de ne pas apprécier ses créations autant que la fantastique personne que je venais de découvrir (ça arrive, pis ça aurait été bien correcte, on ne peut pas avoir d'affinités créatives avec tout l'monde !)... et quelle ne fut pas ma surprise de plonger dans son univers. Je l'ai fait plusieurs fois depuis, je me suis surprise à écouter encore et encore son plus récent album... je suis conquise! Par l'humain et par la créatrice! 

 

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Expérimentale à saveur dark synth pop

Je vous propose pour bien saisir où l'on s'en va, d'écouter la première track: malfonction

 

Les répétitions et l'ambiance, tout y est pour nous faire sentir totalement à la maison, en zone connue, mais avec ce petit ajout, ce petit je-ne-sais-quoi, qu'elle semble bien posséder. J'aime beaucoup ce qui semble être des répétitions, mais qui ne sont pas complètement toutes semblables. Elle m'a complètement eu avec cette première track et je ne suis pas fervente des 80. 

Alors qu'elle nous installe dans du confortable, elle nous souffle alors-là complètement avec la seconde pièce, où elle s'offre, toute en voix, toute en assurance et douceur. Très "groundée", j'avais l'impression de recevoir l'enfant illégitime de Coco Rosie et d'Alicia Keys. Je n'aime pas faire ce genre de rapprochement, mais loin de moi l'idée de réduire quoi que ce soit, c'est plus pour vous situer. Sa pièce human a ce pouvoir! 

 

Photo de la page facebook de l'artiste

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Entre instruments et phonie

Assurant toutes les parties créatives de cet album, Mélanie offre, en alternance, ses morceaux d'ambiance, vaporeux, enveloppants et ses pièces complètement interprétées, incarnées. Par ses choix de succession de morceaux sur l'album, elle nous dessine un voyage dont elle connait le lieu d'atterrissage. Choix judicieusement faits, le voyage proposé est du gros bonheur, on se laisse volontiers charmé par son univers! 

 

All the same

Impossible que cette track ne vous fasse pas le même effet... rencontre du troisième type, vraiment!!! À écouter fort...montez le volume! Juste ici. 

 

Ça fait plus de deux mois que cet album m'habite, je ne m'en lasse pas. À chaque écoute, je découvre de nouvelles perles semées ici et là dans ses créations. Une giga artiste à suivre de très très près! 

Étant pour ma part issue du monde du théâtre, je suis persuadée que nous retrouverons les créations de Mélanie Zee sous peu dans diverses créations théâtrales! Vous l'aurez lu en premier sur Inside aahah ! 

 

Vous pouvez la suivre sur son Soundcloud juste ici : https://soundcloud.com/zuckerfierce et encore sur son Bandcamp où vous pouvez acheter un morceau à la fois ou l'album entier juste là : https://melaniezee.bandcamp.com/

Et pour notre grand plaisir, elle est aussi sur Spotify

https://open.spotify.com/artist/2ijY2zb7ziDe6bM3dwOpgq?si=Xjww0VfESfSl1PVWhyNVBA

 

Allez lui donner plein d'amour sur sa page facebook juste par ici. 

Audrey Desrosiers

 

 

 

 

 

 

 

 

Meb

nelson mederik

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Meb (alias Marie-Ève Bouchard) est une artiste multidisciplinaire qui s’intéresse à tout, de l’écriture, sous toutes ses formes, à la musique. Ayant une formation en musicologie, sa principale activité est d’être professeure de littérature musicale au cégep de St-Laurent (dont j’ai été l’élève!). En dehors des corrections d’examen et de l’enseignement, elle s’assure de créer quelque chose tous les jours.

 

En décembre dernier, Meb a sorti son premier livre intitulé Aria de laine, un recueil de black-out poetry à partir du roman Maria Chapdelaine. Suivant les projets de Meb depuis longtemps, cet évènement m’a donné l’occasion de lui poser plein de questions, dont celles que j’ai toujours voulu lui demander.

 

L’envie de créer plein de choses est arrivée d'où?

Ça a toujours été là. C’est un peu mon essence, c’est comme un réflexe. Enfant, je préférais de loin être seule avec mes choses à dessiner ou à gosser des bouts de bois. La création pour moi, c’est comme une sorte de refuge, de sanctuaire, c’est là que j’ai véritablement l’impression d’exister. Quand je n’ai pas de projet de création, j’ai de la misère à me lever et je déprime vite.

 

Quelles sont les disciplines artistiques/médias que tu aimes le plus explorer en ce moment?

En ce moment, je suis beaucoup dans la poésie, la photo, le collage. J’ai toujours quelques projets en roulement. Je fais Milieu, un tout petit zine, une fois par mois, j’ai un projet de poèmes 4x4, un autre à la dactylo, j’ai un autre livre de terminé aussi, qu’il faut que j’envoie à des éditeurs. J’aime avoir des projets qui sont rendus à différents stades, comme ça, quand j’en termine un, il n’y a pas de vide, ça roule.

 

Ton inspiration se manifeste comment?

J’aime beaucoup la citation du peintre Chuck Close qui dit «Inspiration is for amateurs; the rest of us just show up and get to work». Je crois beaucoup à ça. L’inspiration, c’est un peu un mythe, en fait c’est beaucoup de discipline la création. Je me planifie des temps et je m’assois jusqu’à ce que ça sorte. Quand je suis chanceuse, des fois, j’ai une idée qui me vient alors que je faisais autre chose, la plupart du temps une tâche répétitive. Mais sinon, je fonctionne beaucoup par objectif. Genre un poème par jour ou une demi-heure (ou trois) d’écriture. Comme ça, les choses avancent lentement, mais surement. C’est important d’accepter que certains jours rien ne sorte ou que ce ne soit pas bon. Ça fait partie du processus. L’important, c’est de se présenter régulièrement à l’ouvrage et de se laisser du temps pour entendre ce qui se passe dans sa propre tête (en dehors de son téléphone).  

 

Quels sont tes prochains projets?

Comme je le disais plus haut, j’ai un autre livre de terminé. Je pense continuer à faire Milieu tous les mois tant que j’aime ça. Sinon, j’ai des projets en cours, mais j’aime mieux les garder pour moi pour l’instant. Je ne sais pas encore lesquels sortiront dans le monde et lesquels resteront dans mon bureau…

 

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Musique

Comment définis-tu ton style?

Des chansons folks brèves, poétiques et mélodiques.

 

Quels sont tes instruments/sonorités préférés?

Pour mes propres chansons, j’aime beaucoup les chansons assez dépouillées, une voix et un instrument. Les textes ont beaucoup d’importance donc je ne veux pas trop distraire de ça. Mais j’écoute et j’aime pas mal d’affaires. Y’a pas grand style de musique qui ne m’intéresse pas. De Cayouche à Wagner en passant par Tyler the Creator.

 

Comment se forme une chanson? Les paroles viennent avec la musique, ou c’est la musique qui dicte les mots à dire?

Ça dépend des fois. Au début, je faisais les textes avant, mais à un moment donné ça a viré de bord et maintenant, je commence par la musique. Accords, mélodie, mots.

 

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Zines

Pour toi, un bon zine contient…

Des mots, je préfère les zines avec des mots aux zines purement graphiques.

 

Pourquoi apprécies-tu ce format? Tu en as fait beaucoup!

J’adore les zines parce que c’est le meilleur des mondes. Tu ne dépends de personne, tu fais ce que tu veux, c’est un médium où tout est possible, où tout est plutôt facile et peu coûteux. J’aime l’esthétique DIY un peu punk de la chose aussi. Pour moi, c’est un laboratoire où je me lâche lousse et où j’essaye des choses. J’adore en lire, en faire, c’est très satisfaisant. Et ça permet aux artistes de s’exprimer en dehors de l’édition traditionnelle. Parce qu’on ne se contera pas de menteries, c’est difficile publier chez un éditeur au Québec. J’ai 42 ans! Si y’avait fallu que j’attende ça pour sortir des livres, j’aurais attendu longtemps! Donc, je dis aux jeunes auteurs, faites des zines, sortez des choses dans le monde!  

 

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Premier livre « Aria de laine »

Pourquoi du black-out poetry?

Parce que j’aime les contraintes et qu’il y a quelque chose de très dada dans celle-là, dans l’idée de travailler à partir de quelque chose d’autre et de le remixer. Je travaille la plupart du temps à partir de contraintes (et j’ai été très influencée par les dadaïstes et les surréalistes).

Pour ce livre-là, l’idée est venue d’un petit cadre que j’ai acheté. C’était très instinctif. Je l’ai vu comme une sorte de gabarit. Et j’ai suivi cette compulsion tout simplement de faire rentrer un poème dans un cadre. C’est intéressant parce que je fais faire l’exercice à mes élèves (j’enseigne la composition de chanson) et en donnant le même texte à tout le monde, des choses différentes ressortent. Et on voit que c’est moins facile que ça en a l’air. Pendant six mois, j’ai découpé deux carrés par jour et des fois ça prenait 5 minutes et des fois ça prenait une heure. Mais c’était un énorme plaisir de faire ce projet-là. Jusqu’à la fin. J’étais dans un état d’euphorie profonde quand j’ai monté les poèmes. J’avais presque de la misère à dormir.    

 

Voudrais-tu écrire un roman ou un recueil de poésie plus tard?

Un roman, c’est peu probable. J’aime les formes brèves. J’ai déjà écrit d’autres recueils de poésie qui n’ont pas été publiés. Mais pour moi, Aria, c’est un recueil de poésie avant toute chose. Je pense que si on prend les mots découpés pour les retranscrire, l’ensemble se tient très bien sans le visuel. J’ai voulu trouver des images fortes dans chacun des carrés. Ceci dit, j’ai l’intention de continuer à explorer l’aspect visuel des mots. Mes prochains projets vont aussi dans ce sens-là. Je continue à suivre mes compulsions. C’est la beauté de créer depuis longtemps, je pense, cette espèce de confiance en sa propre intuition. Y’a pas de raccourci vers ça.   

 

Vous pouvez suivre les aventures de Meb sur son site, Facebook, Instagram et Bandcamp.

Vous pouvez vous procurer son livre ici.

Une critique de son livre est à venir sur Le Fil Rouge!

*Les images proviennent des réseaux sociaux de l’artiste.*

Marie Anne Bérard

 

Klô Pelpingpong lance du popcorn : un spectacle au Club Soda

nelson mederik

source site web de l'artiste

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Le vendredi 15 décembre, j’ai bravé la neige et je me suis déplacée au Club Soda pour voir performer Klô Pelgag et sa bande, qui offrent toujours des spectacles de haut calibre sans qu’il y ait un soupçon d’ennui. 

Le nom de Klô Pelgag n’est plus très nébuleux pour la population québécoise. Elle a gagné pour son deuxième album, L’étoile thoracique, quatre Félix : album alternatif de l’année, album choix de la critique, réalisateur de disque de l’année (avec l’aide de Sylvain Deschamps et de son frère Mathieu Pelletier-Gagnon), puis le prestigieux prix d’auteur-compositeur de l’année, qui récompense une femme pour la première fois en 24 ans. Ne pas connaître Klô Pelgag est synonyme de vivre sur une autre planète, c’est le cas de le dire. En plus de ces Félix, elle a gagné plusieurs autres prix (Prix SOCAN pour sa chanson Les ferrofluides-fleurs en collaboration avec Karl Gagnon, prix Félix-Leclerc de la chanson, prix Rapsat-Lelièvre) et rayonne à l’international, de la France jusqu’au Japon. Klô Pelgag est une artiste à observer de près pour les prochaines années. Elle sort du lot avec ses arrangements virtuoses qu’elle compose à l’aide de son frère et de ses textes colorés bien propres à elle. On peut rajouter à ça une merveilleuse voix et des spectacles rocambolesques qui surprennent toujours à grands coups de costumes et de mises en scène innovatrices.

 

klopelgag🍔album alternatif de l’année🍔choix de la critique🍔réalisation d’album de l’année (avec Sylvain Deschamps et Mathieu Pelponpon)

klopelgag🍔album alternatif de l’année
🍔choix de la critique
🍔réalisation d’album de l’année (avec Sylvain Deschamps et Mathieu Pelponpon)

Pour cette dernière date de 2017, Klô a invité en première partie le sommet de l’absurde : un homme est arrivé sur scène avec son Nintendo DS et une bière dans les mains. Il a demandé à la foule incrédule si elle voulait écouter ses compositions sur sa console, avant de cliquer sur play. Des sons 8 bits bien gras ont commencé à jouer des haut-parleurs et nous ont bien fait rire. L’artiste invité a commencé à se promener au parterre tout en changeant parfois la pièce qui sortait de sa console.

En résumé, son numéro de 10 minutes comportait un melon d’eau, un homme déguisé en Aladdin et une bière gratuite. Ce n’est pas ce à quoi on s’attend pour une première partie, mais, étant à un spectacle de Klô Pelgag, personne n’a été surpris. Ce fut bien ludique et ça a détendu l’atmosphère. 

 

source site web de l'artiste

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Après une dizaine de minutes, le groupe s’est installé en jouant les premières notes de Insomnie, tiré de L’étoile thoracique. Pour cette soirée, le groupe comportait un guitariste, un batteur, une violoncelliste, puis une altiste et une violoniste qui allaient parfois aux claviers. Klô Pelgag s’est levée du plancher après quelques minutes, recouverte d’objets en feutrine tous plus gros que sa tête. Les mêmes objets étaient placés sur le piano à queue devant la scène, et en arrière-plan trônait l’immense Coeur thoracique, utilisé pour son lancement de disque en 2016. Tout était une mise en scène aussi grandiose que sa musique. Elle s’est gardé une fusée sur l’épaule et a commencé à chanter.

 

source site web de l'artiste

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Le programme du spectacle fut très bien construit, avec deux chansons d’envergure au tout début (Insomnie et Le sexe des étoiles), puis un enchaînement intelligemment conçu où la fin d’une pièce est le commencement d’une autre, le tout ponctué d’improvisations. Avec les interactions de Klô Pelgag avec le public, cela nous a donné un spectacle sans aucun temps mort.

 

Après avoir commencé d’une façon très dynamique, l’auteur-compositrice a calmé les esprits avec sa pièce la plus lyrique du répertoire de la soirée : J’arrive en retard. Cela nous a complètement enveloppés dans l’ambiance de son deuxième album, où les cordes se sont vues décerner une grande importance. Les instrumentistes ont pu commencer à démontrer leur savoir-faire, qui n’a pas cessé de nous épater du début à la fin (surtout dans Nicaragua avec eux soufflant dans des flûtes à bec tout en tenant leur violon/alto en place). Une des meilleures improvisations était dans Taxidermie, très impressionnante et prodigieuse de la part de tous les musiciens, avec de belles évolutions.

 

source site web de l'artiste

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Puisque les spectateurs connaissaient les paroles par cœur, ce sont les chansons de son premier album qui ont le plus électrisé l’atmosphère. Nous avons eu droit à de beaux moments avec le public pour Comme des rames, Rayon X et Les corbeaux. Dans l’ensemble, le groupe dégage une belle joie de vivre sur scène et cela déteignait sur toutes les interprétations. 

 

source site web de l'artiste

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Au rappel, Klô Pelgag nous a autant surpris qu’avec son invité en première partie. Le groupe est revenu sur scène, suivi de Joël Legendre déguisé en Aladdin. Celui-ci a entamé Un nouveau monde (tout droit sorti du film de Disney) avec la chanteuse, puis du popcorn a été lancé du plafond, atterrissant sur les gens au-devant de la scène. Tout était une suite d’évènements bien comiques et sans queue ni tête, mais je n’ai jamais vu un spectacle aussi bien finir. Avec une  odeur de beurre dans l’air en prime. 

Au final, ce fut une belle fin d’année pour Klô Pelgag. Elle ne pouvait pas rêver mieux. Une soirée pleine d’amour et de surprises. C’est sûr et certain que je vais suivre son parcours pour les prochaines années. 

Vous pouvez suivre ses aventures sur Instagram ici et sur son site officiel.

Marie Anne Bérard

La grande finale de No Hay Banda !!!

nelson mederik

No Hay what ? (allo mulholan drive)

No Hay Banda est un collectif créé par Daniel Áñez, Geneviève Liboiron et Noam Bierstone qui propose une scène actuelle musicale de musique contemporaine nouveau genre, aux esthétiques rares, style « noise », évoluant avec les nouvelles disciplines et musique d’avant-garde (oui oui ça se peut tellement, même en 2017 !).

Je mets l'article complet par ici ! 

Videodrone par Lukie Lovechild's

nelson mederik

C'est avec pas mal d'excitation (mal contenue !) que je vous propose de découvrir cet artiste de Montréal que j'ai le bonheur de suivre depuis déjà quelques années.  D'abord avec Baked Goods, maintenant Lukie Lovechild's, membre fondateur de P.O.T.I.O.N. et collabo avec tellement d'autres groupes de musique underground de Montréal que ça serait trop long d'énumérer ici...Voici donc l'album Videodrone, de Lukie Lovechild's !!! Auteur-compositeur-interprète, il joue de la guitare, la basse, du drum, du synthé en plus de faire les percussions, les arrangements, il gère son propre studio d’enregistrement ainsi que son label de musique...tsé...enfin, tu vois un peu le topo.

Ceci est la pochette de son nouvel album, vendu sous forme cassette. Vous trouverez les liens menant à son matériel pour chacun des sections. Si vous n'avez pas recommencé à vous procurer des cassettes, feelings et frissons garantis quand vous vous procurerez celle-ci. Go ! Vous comprendrez !

Après une tournée au États-Unis, puis une tournée Canadienne cette été, c'est le 27 mai dernier à la Casa Del Popolo que le lancement officiel a eut lieu. Cet album utilise l'ancien modernisme comme base créatrice. J'aime particulièrement retrouver une narration début-fin, comme il se faisait des albums auparavant. C'est le retour de l'album concept, une expérience qui nous sort finalement de l'écoute accélérée, jump-milieu-de-la-chanson parce que début trop lent, que malheureusement Itunes et Youtube nous ont trop corrompu. Impossible avec cet album...et c'est bon ! Il y a des synthétiseurs, des effets en masse, une voix perchée, une espèce de religiosité électronique lointaine.

À l'écoute, on a parfois l'impression qu'il va trop loin dans la déconstruction, mais on l'y suit et le voyage vaut le coup. C'est comme lorsqu'on regardait nos vieux VHS, tout était encore possible et sa musique nous fait re-ressentir ce feeling depuis perdu. On connaît d'âme ses chansons, ses mélodies, ses musiques. Ces compositions nous hantent, elles restent vivantes bien au-delà de la simple écoute. C'est comme une journée grise sans heure. Et ça fait longtemps que je n'y étais pas retourné...pis c'est bon !

C'est exactement le genre de musique pour fermer les yeux, secouer ses cheveux pis chanter aux sons (même pas besoin des vrais mots), pis chanter fort et mal. C'est aérien, il y a moins de textes, les créations d'ambiances sont suffisantes à elles-mêmes, elles ont leurs propres existences. Je suis littéralement tombée en amour dès les premières notes.

Évidemment, nul besoin de spécifier à quel point le lancement était épic, incroyable, l'énergie qu'il a sur scène est bouleversante, jamais vue et nécessaire. Oh la chance que vous avez !!! Il fait un show à Montréal en décembre, l'évènement est ici.

 

Sa musique transporte, c'est plus fort que soit, ton corpus se met en mouvement avant même que tu t'en sois aperçu, presque contre ta volonté ! Ça m'a donné l'impression d'être admise à une société secrète, ça t'envoie une décharge dans l'âme, quelque chose de très primitif, c'est excitant, c'est le moment partagé et reçu.

 

Pour celles et ceux qui apprécient les ambiances fin du monde à Détroit, enfants sans avenir qui roulent en vélo dans les décombres...c'est celle-ci !

 

Je ne peux conclure sans parler de ses albums précédents. Entre chaque album, un step immense se fait, les lieux visités sont si éloignés...c'est troublant et tellement nourrissant. Je vous glisse Tonight, de l'album The Bastard. Réellement différent des extraits précédents, prenez deux minutes pour vous y plonger, sorti en cassette en 2013.

 

Et mon premier grand amour (juste ça ahaha) datant de 2011 déjà, sur l'album Baked Goods (et voir les produits dérivés trop bien !!!) je laisse ici My Star, sorti en vinyle 7 pouces à l'époque.

 

Bref, allez découvrir cet artiste, profitez s'en pour aller voir son show à Montréal en décembre...pis donnez-moi donc vos avis !!!

L'album complet ici

(ah petite note, vous pouvez vous procurer les musiques pour quelques dollars, en réel ou en téléchargements...pis ça fait vivre l'artiste, merci ! )

Audrey Desrosiers